O discurso incómodo de Aminetu Haidar

Não sei, escrevendo estas palavras ainda no início da madrugada, o que dirão os jornais de hoje sobre o discurso de Aminetu Haidar, ontem, na velha Universidade de Coimbra, cuja medalha recebeu, e do qual extraio, como se fosse um lead-citação, as seguintes palavras:
"Ce  lundi 08 novembre 2010, à l’aube,  l'armée marocaine assistée par des hélicoptères a organisé un assaut violent pour démanteler le campement en utilisant les bombes lacrymogènes et les lanceurs d’eau chaude. C’était un massacre de la population civile sahraouie qui avait eu lieu. Des centaines de civils sahraouis ont été sauvagement tabassés. Des centaines de blessés, et les blessés par balles sont nombreux.  Des centaines ont été arrêtés ; et des dizaines sont disparus, ou peut être décèdes!"
O "caso" dura desde 1975, e desde então este povo reclama o direito à sua autodeterminação, negada perante a complacência de países como Portugal.
O discurso de Aminetu Haidar, distribuído pela Associação de Amizade Portugal - Sahara Ocidental, merece leitura atenta, pelo que o transcrevo na íntegra abaixo:
Monsieur Magnifico RETOR de l'Université de COIMBRA; Profesor FERNANDO SIABRA SANTOS

Mesdames et Messieurs membres du corps professoral,

Chers(e) amis(e),

Honorable audience,



Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour m’avoir honorée par cette distinction honorifique. C’est une fierté pour moi qu’une médaille me soit décernée par votre prestigieuse université, université parmi les plus anciennes en Europe connue pour avoir contribué à la promotion de la science et le savoir au Portugal et leur rayonnement ailleurs. A cette occasion, je suis également très émue de savoir qu’auparavant votre université a décerné cette médaille aux lauréats du prix Nobel de la paix RAMOS HORTA et CHIMENEA BELLO et au lauréat du prix Nobel de la littérature JOSE SARAMAGO. Je profite cette occasion pour exprimer mon grand Bonheur d'être honorée au pays de Mon Ami le défunt José SARAMAGO à qui je n’oublierai jamais la visite historique et très significative qu'il m'a fait à l'aéroport de Lanzarote , malgré son état de santé critique, pour m’exprimer de près son soutien lors de la grève de la faim que j’avais observée en protestation contre mon expulsion forcée et illégale par les autorités marocaines aux Iles Canaries en Novembre 2009. A la famille de Mon Ami José SARAMAGO et au peuple portugais, je dis que le peuple sahraoui est attristé par le décès de l'ami engagé des peuples opprimés et que son nom restera gravé dans notre mémoire collective. A lui nous rendons tous un très grand hommage.

Mesdames et Messieurs,

En violation flagrante du droit international, le Sahara Occidental a été annexé de force par l'état marocain le 31 octobre 1975. Après cette date, les autorités marocaines ont fait régner un état de terreur dans les territoires sahraouis occupés et sur la population civile sahraouie. Pour sauver leurs vies, des milliers de Sahraouis civils ont été contraints de fuir le territoire du Sahara Occidental. Durant leur fuite, leurs campements provisoires ont été bombardés par l'aviation marocaine. Les rescapés parmi eux vivent depuis 35 ans dans des conditions de vie difficiles aux campements de réfugiés sahraouis à Tindouf en territoire algérien. D'autres ont choisi de vivre en diaspora. Pour les sahraouis civils qui n'ont pas pu fuir les territoires occupés, ils continuent toujours de subir les affres de la répression systématique pratiquée par les autorités marocaines. Les campagnes d'enlèvements et d'arrestations ont ciblé toutes les générations du Peuple Sahraoui. Des centaines de sahraouis civils ont vécu la disparition forcée; dans des bagnes secrets au Maroc et au Sahara Occidental. Les périodes de leurs disparitions ont varié entre quelques mois et 16 ans. Le sort de plus de 500 disparus sahraouis reste toujours inconnu; et l'état marocain refuse de fournir des informations sur les conditions de leur disparition. Selon des témoignages crédibles recueillis auprès de quelques rescapés, des dizaines de sahraouis ont été enterrés vivants dans des fosses communes alors que d'autres ont été simplement jetés d'hélicoptères de l'armée marocaine.

Mesdames et Messieurs,

Depuis 1975, l'état marocain, continue toujours de modifier la carte démographique des territoires occupés du Sahara Occidental en le peuplant par des milliers de civils marocains. La population sahraouie active s'est trouvée alors souffrir du chômage alors que les emplois sont accordés en priorité aux marocains résidants aux territoires occupés du Sahara Occidental. En signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles elle vit; et contre les affres de la répression marocaine pratiquée à l’encontre du peuple sahraoui réclamant son droit à l’autodétermination, un exode collectif volontaire de la population civile sahraouie vers une zone en dehors du périmètre urbain de la ville d'El Aaiun/Sahara Occidental a été enregistré depuis le début du mois d’octobre 2010. C’est ainsi que des milliers de civils sahraouis ont quitté la ville de El Aaiun pour dresser des campements qui ont été surveillés par des hélicoptères et encerclés par un dispositif sécuritaire important et en particulier par des contingents de l’armée marocaine qui ne cessaient de tabasser sauvagement les civils sahraouis tentant de regagner les campements, détruire leurs biens et imposer des restrictions quant à l’approvisionnement des campements en question en eau, nourriture et médicaments. Dans ces circonstances de quadrillage militaire, le 24 octobre 2010, le mineur sahraoui ELGARHI ENNAJEM âgé de 14 ans a trouvé la mort après avoir été criblé de balles par des éléments de l’armée marocaine. Les 05 jeunes sahraouis qui l’accompagnaient à bord d’un véhicule qui tentait de regagner les campements en question, ont été gravement blessés par balles et sauvagement torturés. Des convois des forces de la police et l’armée marocaines venant des villes marocaines ce sont vus affluer vers El Aaiun depuis le 1er jour de l’exode de la population civile sahraouie.

Ce lundi 08 novembre 2010, à l’aube, l'armée marocaine assistée par des hélicoptères a organisé un assaut violent pour démanteler le campement en utilisant les bombes lacrymogènes et les lanceurs d’eau chaude. C’était un massacre de la population civile sahraouie qui avait eu lieu. Des centaines de civils sahraouis ont été sauvagement tabassés. Des centaines de blessés, et les blessés par balles sont nombreux. Des centaines ont été arrêtés ; et des dizaines sont disparus, ou peut être décèdes! On a enregistré la mort d'un jeune de 34 ans ( Baby Mahmoud Gargar), creusé par un véhicule de la police marocaine.

Après que l’armée marocaine a semé la terreur à l’intérieur du campement, les civils sahraouis s'étaient évadés vers la ville de Laâyoune pour sauver leurs vies. Les blessés parmi les évadés n’avaient pas pu accéder aux soins aux hôpitaux de Laâyoune, Les tentes et leurs ameublements ont été détruites puis mis à feu par les éléments de l’armée marocaine. A l’arrivée des sahraouis évadés à Laâyoune, des manifestations réclamant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui s’étaient éclatées dans tous les quartiers de la ville d'El Aaiun.

Aidés par des milices de civils marocains, les autorités marocaines avaient sauvagement réprimé les manifestants sahraouis. Les habitations des civils sahraouis ont été saccagées par la police et les milices de civils marocains; et leurs meubles ont été détruits. Des dizaines de véhicules appartenant aux civils sahraouis ont été détruits puis mis à feu par les milices de civils marocains. Les enfants sahraouis se trouvent traumatiser par la sauvagerie de l’intervention musclée des autorités marocaines et les milices des civils marocains. Actuellement toute la ville de Laâyoune est contrôlée par des patrouilles de l’armée marocaine qui circulent dans tous ses quartiers. L’armée marocaine impose donc un quadrillage militaire total à la population civile sahraouie. Par leur intervention barbare et leur encadrement des milices de civils marocains pour réprimer la population civile sahraouie, les autorités marocaines alimentent certes la guerre civile qui va déstabiliser la paix dans la région.

Mesdames et Messieurs,

Malgré la montée du chauvinisme et la répression atroce qui l'accompagne, la population civile sahraouie continue de mener une résistance pacifique et non violente. Dans les annales de la lutte des peuples pour exiger le respect de leurs droits légitimes, la population civile sahraouie fait exception. Elle n'a jamais eu recours aux actions violentes ou à caractère terroriste ni contre les autorités marocaines ni contre les civils marocains résidants aux territoires occupés du Sahara Occidental. Cette population civile a toujours préféré compter sur la légalité internationale et le soutien de la communauté internationale pour faire exiger le respect de ses droits légitimes. C'est une population civile qui a choisi une lutte PROPRE. Elle est porteuse d'un message de PAIX et de TOLERANCE.

Mesdames et Messieurs,

Aux territoires occupés du Sahara Occidental, le respect des droits de l’enfant à une vie digne et un enseignement de qualité n’est pas garanti par les autorités marocaines. Vu les conditions socioéconomiques précaires de leurs familles, des milliers d’enfants sahraouis se trouvent contraints de poursuivre leurs études primaires et secondaires dans les établissements de l’enseignement publique marocain connus par la médiocrité de leur système pédagogique qui est la cause principale de l’augmentation du taux de déperdition scolaire parmi les élèves sahraouis. Ceux parmi eux qui ont pu finir avec succès leurs études secondaires quittent les territoires occupés du Sahara Occidental pour poursuivre leurs études universitaires au Maroc car depuis l’annexion forcée du Sahara Occidental par le Maroc, aucune volonté de construire une université dans les territoires occupés n’a été exprimée par les autorités marocaines.

De même, en 1988, ont forcé 6000 élèves et étudiants sahraouis de rompre leur cursus scolaires et d'intégrer par la suite la vie professionnelle dans les villes marocaines. Au début de 1991, ces jeunes sahraouis déportés ont été rapatriés aux territoires occupés et depuis cette date ils n'ont ni évolué dans leurs carrières professionnelles ni pu repoursuivre leurs études déjà rompues forcément en 1988.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes au CODESA conscients que les violations graves des droits de l'homme au Sahara Occidental sont liées directement au conflit politico-militaire que connaît le Sahara Occidental depuis 1975. Ces violations ne peuvent avoir fin que par l'instauration de la paix dans la région. Cette paix ne peut être réalisée que par l'organisation, sous les auspices des Nations Unies, d'un référendum d'autodétermination permettant au peuple sahraoui de se prononcer librement sur le statut politique définitif du Sahara Occidental. Dans ce cadre, j’interpelle les académiciens et les intellectuels portugais sur la nécessité d’apporter leur appui et leur soutien à nos actions visant de faire connaître à la communauté internationale les violations graves des droits de l’homme commises par les autorités marocaines à l’encontre de la population civils sahraouie. Aux académiciens et intellectuels portugais je sollicite également leur adhésion au mouvement international interpellant l’ONU pour qu’elle contribue efficacement à la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental par l’élargissement du champ des compétences de la MINURSO au volet de la surveillance et la préservation des droits de l’homme au Sahara Occidental ou par l’attribution de cette compétence à un autre mécanisme de l’ONU.

Mesdames et Messieurs,

Le Maroc, avec en particulier l'appui de certaines puissances mondiales, affiche toujours son refus de se conformer à la légalité internationale et permettre ainsi au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination. C’est pour cela que j’appelle la communauté académique portugaise qui représente la conscience vigilante du peuple portugais et sollicite son soutien pour exiger le respect des droits légitimes du peuple sahraoui et en particulier son droit inaliénable à l’autodétermination.

Enfin, je tiens, au nom de tous les membres de mon organisation, le CODESA, à exprimer à la nation portugaise et ses forces vives, ma profonde estime et ma haute considération.

Merci beaucoup pour votre attention.

AMINATOU HAIDAR, Présidente du CODESA

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